Extrait 1 de « PSYCHOSE, la peur dans la peau »…

 J’avais déjà eu à assister à certaines messes ou voir certains phénomènes car n’oubliez pas, du moment où vous décidez de vous donner au Seigneur, c’est à cet instant que le diable décide d’élire domicile chez vous afin de vous éloigner du Très Haut. Nier l’existence du diable serait par ricochet, nier celle du Seigneur. Tout est équilibre dans l’univers, TOUT. L’homme par essence est pécheur, l’homme de par le péché originel, sera toujours tenté par le diable et le Seigneur ne manquera pas une occasion de sonder son cœur car oui, le Seigneur sonde nos cœurs tous les jours.

J’aurais pu demander à un des prêtres de m’assister mais décidai d’affronter mes peurs car jusqu’ici, je n’avais eu pareille occasion de me mesurer au diable. Après avoir salué mes fidèles à la fin de l’office religieux, je partis me changer et revins dans l’église où l’homme qui n’avait pas bougé d’un iota, m’attendait.

– Je croyais que vous fuiriez, m’apostropha-t-il ; sa voix était étrangement douce et calme.

– Non, je fais face à mon destin. Et puis, que devrais-je craindre de vous ?

– Courageux, c’est bien mais jusqu’à quand ?

– En vérité, en vérité, si j’ai le Seigneur avec moi, qui sera contre moi ? Répondis-je en priant à l’intérieur.

– Ha ha ha ah éclata-t-il de rire avant de se lever avec une lenteur calculée.

Le temps sembla s’arrêter, dire que je n’avais pas peur serait mentir mais était aussi reconnaître que ma foi n’était pas inébranlable.

Je m’évadai une seconde et fis un bond de quelques minutes dans le passé, précisément au moment de bénir le pain. C’est vraiment à cet instant au cours de la célébration que vous pouvez ressentir plus que jamais la présence du Seigneur, si vous êtes assez sensible. Tout le monde le sait et c’est à cet instant, au moment où vous êtes à genoux que les actions de grâces, les demandes sont plus que d’actualité, ouvrez votre cœur et ne lui cachez rien. Parlez-lui, discutez avec lui et faites passer vos doléances qu’il connait même avant que vous n’y pensiez.

C’est généralement à cet instant que des personnes demandent à avoir accès aux biens matériels de la terre, ce qui est une perte de temps considérable car tout cela n’est que vanité et ne saurait racheter votre âme. Demandez toujours pour les autres, pensez aux autres si vous voulez recevoir et engranger dans l’escarcelle, privilégiez l’âme au matériel, toujours et toujours. Le matériel, vos affaires peuvent péricliter mais si vous êtes en communion avec le Seigneur, vous pouvez tout perdre et avoir mille fois mieux.

Au cours de l’office religieux, je gardai un œil sur lui, m’attendant à le voir trembler, je croyais qu’il serait en proie à des tremblements frénétiques mais non, rien de tout cela n’arriva. Comment faisait-il ? Dans un coin de mon subconscient, je me souvins de ce que j’appris au cours de mes longues années d’étude.

La transe est une manifestation normale chez tout individu dont le taux vibratoire élevé, est excité par une vibration extérieure à savoir, prières, chant, incantation et rites. Il n’y a là, rien de néfaste car c’est l’expression manifeste des personnes ayant un esprit élevé. L’homme est si impur qu’il serait illusoire de croire que l’on puisse s’adresser n’importe comment et directement à lui, symbole de pureté, bonté et de perfection qu’est le Seigneur quel que soit le nom que nous lui donnons. Ceux qui ont mené une vie juste sont purifiés par la mort, ce sont eux les intermédiaires entre les Hommes et Dieu. C’était juste une parenthèse, nous y reviendrons, je crois avoir déstabilisé plus d’uns mais nous y reviendrons, je vous rassure. Je suis prêtre mais n’en demeure pas moins, un africain. J’ai donné ma vie au Seigneur, l’on peut quitter notre africanité mais l’africanité, elle, ne nous quittera jamais.

Revenons à nos moutons, ayant constaté qu’il n’avait pas été en proie aux vibrations, j’en déduisis qu’il était un démon de rang élevé et compris pourquoi, elle s’était réfugiée au couvent.

Il continuait à avancer et en quelques secondes, atteignit le couloir menant à l’autel sur lequel j’avais place. Il se changea en une belle jeune femme aux courbes pouvant damner un saint. Son regard était froid malgré sa beauté parfaite et sa démarche, chaloupée et féline. Je me concentrai sur son regard pour ne pas me laisser distraire.

– Que penses-tu de ceci ? Demanda-t-elle en apparaissant dans le plus simple des appareils ; je déglutis avec difficulté.

BAM !

La porte centrale venait de se fermer dans un bruit sinistre et quelques vitraux avaient éclaté. Un vent plus froid que le premier, pénétra dans l’enceinte de l’église. Les cheveux de la jeune femme qui avançait, se mirent à luire comme si des lampions y étaient plantés. Un candélabre apparut au-dessus de sa tête ainsi qu’une couronne identique à celle que vous voyiez autour de la tête des anges. Je frissonnai mais gardai la tête haute, la fixant du regard.

– Alors ? Demanda-t-elle avec une voix si douce que l’on aurait pu lui donner le bon Dieu sans confession.

– Que voulez-vous ?

– Te divertir, répondit-elle en faisant un tour sur elle ; ses cheveux se mirent à blondir, lui donnant un air angélique.

– Je ne me divertis qu’avec le Seigneur, le plus grand des architectes.

– Ah bon ?

Elle se vêtit d’un tissu blanc semblable à la soie, se jucha sur des talons ressemblant à s’y méprendre à des échasses et des ailes immaculées lui poussèrent dans le dos à l’instant. J’y étais déjà préparé, tout n’est qu’illusion chez le diable, tout.

– Je te prierai de t’en aller, dis-je simplement ; ma voix résonna dans la pièce ; l’écho me revint quelques secondes plus tard, malgré les vitraux cassés.

– Ah bon ? Je croyais que tu aimais les jeunes filles fragiles, naïves et vierges. Je m’offre à toi, Rescue.

Une table drapée d’une parure d’or apparut à quelques mètres de moi, des victuailles de toutes sortes, des mets divins aussi luxueux les uns que les autres s’entassèrent sur la table, emplissant l’atmosphère d’odeurs pénétrant mes poumons avec force.

– Alors ? Travaille pour moi et je te donnerai tout ce que tu veux, des plus belles femmes à tout ce qu’il y a de luxueux sur la terre.

– Non ! Fis-je fermement.

– Pourquoi résister sachant que certains collègues le font déjà ?

– Chacun règlera ses comptes avec Seigneur.

– Laisse-la-moi !

– Non !

– Je suis son avenir et toi, une distraction.

– Non ! Fis-je avec opiniâtreté

– Elle m’appartient !

– C’est une créature de Dieu et elle n’appartient qu’au Seigneur !

– Cet enfant m’appartient, c’est un fait ! Ne te mets pas sur mon chemin !

La table disparue, il se changea en un gros triton tenant un trident. Je pris peur et me mis à réciter les psaumes. L’église s’emplit d’eau malgré les vitraux cassés, je ne bougeai pas d’un iota…  

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