LES LIONNES (Note de lecture)

La lecture qui nous a menés en traditions inculquées et mœurs révélées, a permis de relever plusieurs points importants, tant sur la forme que sur le fond.

Les Lionnes est un roman de 125 pages et 27 chapitres exposant la condition de la femme dans une société encore et essentiellement machiste, et la mauvaise gestion du vivier de génies africains par des gouvernements africains portant les chaines du colonialisme et gangrénés par l’égoïsme.

La lecture qui nous a menés en traditions inculquées et mœurs révélées, a permis de relever plusieurs points importants, tant sur la forme que sur le fond.

Pour ce faire, nous avons d’abord pris la peine de visiter la couverture et réaliser que les auteurs ont opté pour des couleurs aux tons sombres (vert, marron orangé) et clair(doré), laissant penser que l’aventure sera jalonnée des périodes de tristesse, d’espoir et de succès.

Le portrait d’une jeune femme portant une coiffure africaine, un vêtement sobre, au regard franc et au maquillage sophistiqué lui conférant un allure féline, faisant office d’allégorie, laisse entrevoir la puissance et force de la femme africaine.

Le choix du frontispice, LES LIONNES, en adéquation avec le sous-titre « UNE MERE, DEUX FILLES ET UN MENTAL D’ACIER », est indicatif de la puissance et force de caractère des héroïnes.

Nous avons ensuite analysé la forme et nous sommes rendus compte que les citations au début de chaque chapitre, en plus des titres et des blocs de paragraphes dont est constitué le texte, l’alourdissent. Les deux styles différents caractérisant ce « sonnet à 4 mains », la justesse relative des mots et le rythme saccadé, signe de ponctuation irrégulière, n’en facilitent pas la fluidité ; à l’inverse des indicateurs temporels.

Concernant le fond, Le tapuscrit est divisé en trois parties : fatalité/résilience, espoir/renaissance et accomplissement. De nombreux symboles évoqués et leurs impacts dans la société africaine, apportent une particularité au texte. Nous en verrons, trois.

  • Daniel

Il représente le vivier de génies africains, abandonné à lui-même, sous-exploité par un système et des gouvernants égoïstes ; il invite la jeunesse à prendre les rênes de leur destin, ne plus compter sur les gouvernements, se libérer du paternalisme étouffant occidental et développer leurs pays.

  • Jeanne, la mère

Ma mère recroquevillée sur elle-même, se tient le bas du ventre de douleur, dans ce roman, est la phrase qui décrit le mieux sa vie. Comme la plupart des femmes africaines, fortes, prêtes à se battre et assumer le nouveau modèle familial, après décès, divorce ou démission de leur conjoint de leurs fonctions (époux, père et chef de famille), Jeanne  est l’illustration parfaite du courage et de la capacité à se transcender.

  • Gina et Kanie

Elles symbolisent la jeunesse issue des bas-fonds, celle qui vagit et croule sous les poids et joug du système bancal instauré par un gouvernement irresponsable. Malgré des tribulations, elles tirent leurs épingles du jeu, gravissent les échelons de la société sans se départir de leurs valeurs et intégrités.

Après analyse du fond et de la forme, important était-il d’évoquer les points forts et faibles, et relevés les opportunités y afférentes.

Les points faibles sont de divers ordres : la non-fusion des styles des auteurs, la ponctualité (utilisation abusive et inappropriée de la virgule), le niveau de langue (familier) en plus du texte encore plein de fautes ; la lecture et compréhension, s’en trouvent impactées.

Les points forts représentés par la capacité à transmettre les émotions et donc, véhiculer les messages par des éléments tels, la description, les figures de style (répétition), l’exploration de la psyché des personnages principaux et la pluralité des thèmes actuels abordés, ont sublimé cette œuvre.

Après une exploration du fond et la forme du texte, en relever les opportunités cristallisées par les messages et sa portée philosophique, est une évidence.

  • Les messages

La puissance des messages, subliminaux ou non, envoyés à la jeunesse et les valeurs transmises, en font une œuvre de choix, à transmettre aux générations suivantes.

  • La portée philosophique

Les LIONNES, pourrait faire partie des manuels littéraires, au même rang que les classiques africains tels, Sous la cendre le feu d’Evelyne Mpoudi Ngolle et Les Chauves Souris de Bernard Nanga. Dans la mouvance de leur ère, ces livres font du réalisme littéraire un atout et signent leur engagement littéraire.

Au terme de notre analyse, force est de constater que contrairement à la majorité, les auteurs, ne se sont pas contentés de critiquer et décrier les tares de la société, mais ont aussi suggéré et apporté des pistes de solutions à certains maux.

Logiquement, explorer la notion de collectivisme et faire vibrer la fibre patriotique, aurait apporté une autre dimension et jeté un pavé dans la mare.

Malgré les imperfections, caractérisant toute œuvre humaine,  relatives à leur texte,  MICHEL FOTSING et Julianne MAKOLLE, jeunes auteurs, sont à encourager.

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