Quand la terre, mère nourricière, appelle, la vie la plus ordinaire se mue en une exception que rien alors ne peut ni soumettre ni taire ; tout prend alors un sens, surtout les détails les plus infimes que l’on laisse habituellement au hasard ou à la chance. Et rien ne tombe brusquement, la Terre sait distiller sa voie, jusqu’à ce que l’âme soit prête.

Antonella Ntamack est tout ce qu’il y a de plus banal dans la routine d’une vie professionnellement inaboutie et émotionnellement plate. Seulement des ombres la guettent,
au cours de ses journées comme au coeur de ses nuits. Elle entend des voix, sent des présences et des odeurs que son présent ne justifie pas. Quand elle rencontre Jean-Marie, une relation tissée depuis les astres, sa vie physique devient une tourmente devant les hommes, mais un approfondissement spirituel parmi les ombres. Elle se met à comprendre les divers arcanes de la vie, et ses visions deviennent plus précises.

Alors qu’elle se bat entre l’ombre et la matière, subit les leçons de l’entre-deux mondes, Antonella réalise que tout le monde la suit jusque dans ses rêves. Elle est la seule de son entourage à ignorer la machination. Même son fils la connaît mieux qu’elle-même.

L’appel de la Terre va remonter des profondeurs de la nuit et exploser en plein jour, créant des conflits pour la survie, tant spirituelle que sentimentale. Ceux, comme Devon ou son amie Darlène, qui n’ont de plénitude qu’une aisance matérielle, se retrouvent vite balayés du chemin d’Antonella, parce que leurs esprits sont vides du côté des ombres.

Au bout du chemin, la même quête : « Qui suis-je ? »