Lisa et moi, nous regardons, nous avons une pensée pour nos enfants, frères et sœurs, non cela ne peut se passer ainsi. Lisa dans un sursaut se lève et sort des rangs.
‒ Non, Lisa ; l’interpelle Mogho.
‒ Non, s’il faut mourir, autant le faire pour la cause.
‒ Lisa, le sacrifice serait vain ; implore Charles.
‒ Tant pis !!!!
‒ Ha ha ha ha ha ha ha ha ! Tu veux mourir en martyr ? Soit, je t’accorde volontiers ce privilège.
‒ Maîtresse, permettez à Keln et moi de nous amuser avec l’humaine.
‒ C’est vrai ; dit le satyre, le regard lubrique.
‒ Mais avant ; dit-elle en s’avançant vers eux.
‒ Lisa, non !!
‒ Si, si si.
Elle lève les mains vers le ciel, nous sommes tous impatients et attendons durant quelques minutes. Rien ne se passe et Lisa semble de plus en plus perdre patience, elle a un rictus de nervosité.
‒ Lisa…
‒ Laissez-moi tranquille ; dit-elle un sanglot dans la voix.
CLAP…CLAP…CLAP…CLAP…
‒ Eh ben, nous attendions plus, nous nous attendions à plus ; dit Iana en applaudissant.
‒ Ces pauvres humains ; dit Keln en éclatant de rire.
‒ Toujours aussi drôles.
‒ Je vais être gentil, je te propose de venir de toi-même ; dit-il en se débarrassant du cache-sexe, libérant ainsi son, o que dirais-je, énorme phallus.
‒ Pourquoi ne pas montrer à Evan comment des êtres comme nous, savent aimer ; suggère Orlane.
‒ Je n’y vois aucun inconvénient.
En quelque secondes, Keln est près de Lisa, et l’attrape, la calant dans ses mains. Je veux réagir mais je suis paralysé, je ferme les yeux, je ne souhaite pas y assister. Evan qui agonisait sur le sol, réussit à se traîner et sortir du cercle de manière à voir Keln maîtriser Lisa.
‒ Chérie…
‒ Je suis désolé, Evan.
« Relâchez-là, tout de suite ! » Nous tournons la tête vers l’endroit d’où provient la voix.
‒ Dess !
‒ J’ai dit, relâchez-là !!!
‒ Le Souverain fou et amoureux d’une humaine qui ne l’a jamais aimé.
‒ Je suis encore ton roi, Orlane !!!
‒ Je ne crois pas votre altesse ; dit-elle avec un rictus d’ironie.
‒ Tu paieras ton impertinence !!
‒ À ton retour à Attalon, tu ne seras plus qu’un sujet comme les autres, l’on t’aura ravi la couronne.
‒ Qui ? Meira ? Gades ? Zoya ?
A chaque fois qu’il cite un nom, Orlane pâlit et se met à gesticuler.
‒ Nous réglerons la situation plus tard.
‒ Elle ne t’aimera jamais. Intervenir dans le but de la sauver avec l’énergie du désespoir, ne servirait plus à rien. Elle ne t’aimera jamais, elle n’a jamais supporté le fait que tu sois un poisson. Tu ne seras jamais l’un des leurs.
Dess supporte tout, il encaisse tout en silence, j’admire la maîtrise dont il fait preuve, car je sais qu’Orlane tape justement là où ça fait mal. Mon attentions se reporte sur Lisa qui ferme les yeux et se met peu à peu à changer de couleur.
‒ Lisa ?
Lisa a toujours les yeux fermés, elle devient orange et la fumée, s’échappe de son corps. Keln est obligé de la lâcher et recule, comme s’il est en train de brûler. Lisa lève les mains vers le ciel une seconde fois, du vent se met à souffler avec force, il y a des bourrasques de vent froid, je ne comprends toujours pas ce que Lisa veut en faire.
‒ Que va-t-elle faire ?
‒ Je ne sais pas, papi.
Lisa joint les mains, ferme les yeux et lorsqu’elle les rouvre, une flamme s’y trouve. Elle se met à chauffer l’air qui a maintenant la forme d’un cyclone, l’on dirait un Tsunami.
‒ Que va-t-elle faire ?
Lisa ouvre les mains, la flamme s’agrandit, puis elle l’envoie en direction du cyclone. Elle chauffe l’air durant un moment, imposant le silence, nous sommes tous concentrés, attendant avec impatience ce qu’elle va faire. Lorsque je réalise, je souris et regarde Orlane, mais il est trop tard, je pense.
‒ Lisa…
Lisa a déplacé la masse d’air vers la mer, la vapeur d’eau s’élève de la mer pendant que les êtres qui y sont, se mettent à crier. Les sirènes et les tritons battent rageusement leur queue dans l’eau… Dess que j’observe veut réagir, il a la mâchoire serrée, je comprends qu’il se sente touché, j’attends sa réaction et soupire lorsqu’il se ravise.
‒ Non, toi le poisson, tu restes là ! dit Iana en immobilisant Orlane de la main.
‒ Mais…
‒ Non, tu seras le trophée de Seulecus en plus de l’humaine.
‒ Non, Iana, ce ne sont pas les termes du contrat.
‒ Là, ce sont les termes de mon contrat.
‒ Non, Iana.
‒ Je peux faire mieux, je peux séparer le tronc de la queue et l’offrir à des humains qui se paîtraient de ta chair car tu n’es qu’un poisson après tout.
Orlane, dans un sursaut, essaie de s’échapper mais retombe mollement sur le disque et se métamorphose peu à peu, en quelque chose d’hideux et poussant des cris horribles.
‒ Méritop, musèle-là ! J’aurai besoin de son cœur pour un sacrifice !!!
Orlane se bat du mieux qu’elle peut mais est vite maîtrisée par Méritop, elle se tourne vers HM.
‒ S’il te plait, sauve-moi HM, en souvenir de notre amour.
‒ Maintenant que nous en avons terminé avec le poisson, passons aux choses sérieuses.
‒ Tu ferais mieux de réviser ton jugement !!!
‒ De quel droit oses-tu t’adresser à moi ?
‒ Tu as osé t’attaquer à la mère de ma fille, sa famille et à ceux qui lui sont chers, tu le paieras de ta vie.
‒ Je suis et reste une déesse.
‒ Et moi, j’ai l’assentiment d’Onomo, le Dieu de la mer.
Elle frémit quelques secondes, puis se ressaisit.
‒ Je suis une envoyée de…
‒ Seulecus, le Dieu de l’air, oui je sais.
‒ Tu sais aussi que j’ai le devoir de réussir.
‒ Vous avez violé le traité entre les éléments, ton maître et toi. Je m’adresse ici en lieu et place de « Ndouan », le Dieu du Feu et celui de l’Eau que j’ai consultés avant d’arriver. Je laisserai les Dieux régler cela entre eux, je t’offre une sortie honorable.
‒ Jamais !!
‒ Relâche-les ! Va-t’en !!
‒ Jamais ! Chargés !!!!
Des êtres venus de nulle part surgissent, montent sur le disque. Onguéné et Omoké lèvent la main, les volontaires qui nous accompagnent apparaissent ; le disque s’élargit, grandit comme la case sans fin.
Les Sbires de Damien ceux de Basile plus de ceux d’Iana montent sur le disque. La bataille est engagée, Dess donne des instructions rapidement avant de lever le trident vers le ciel. Des éclairs zèbrent aussitôt le ciel, il incline le trident dans la direction d’Iana, Meritop et Ziane. Ceux-ci évitent l’éclair de justesse, Iana se concerte rapidement avec ses généraux avant de s’éclipser et réapparaître près de DESS ; Les boules de feu et les éclairs volent de part et d’autre, Lisa soutient Evan qui est salement amoché et respire à peine. Nous essayons de nous éclipser mais rien ne marche, c’est frustrant, nos ancêtres eux, s’en donnent à cœur joie. Ovono, Mogho, Dieudonné, Charles, Ontoula et Mpiga semblent vraiment s’amuser malgré le danger qu’ils courent.
La sirène qui parait affable, près de Dess, est en train de psalmodier, c’est inouï qu’elle puisse garder son calme dans un tel moment. Dess et Iana sont en train de se battre comme des lions lorsque je sens une vive douleur au niveau du cœur, je lève la tête et croise le regard de Keln, il a un rictus de victoire.
‒ Tu mourras sur le champ de bataille, mon cher.
Je ferme les yeux, la douleur est si forte je me sens partir lorsque je sens des picotements le long de mon corps, mon souffle devient court.
« Sergeeeeeeeee »
« Sergeeeeeeeeeeeeeeeeee »
Les voix sont de plus en plus lointaines, je sens le froid s’insinuer en moi, telles des piques. Je me sens transportée et lorsque j’ouvre les yeux, je vois une queue et essaie de bouger les doigts.
…
[DESS]
Elle commence sérieusement à m’énerver, celle-là. Pour qui se prend-elle ?
‒ Votre altesse ?
‒ Maintenant !
Zabor et Crattor cernent Keln et Meritop, je m’occupe d’Iana qui pousse un hurlement pendant que je l’embroche avec mon trident. Iana fait signe aux autres qui disparaissent avec elle, dans une traînée de fumée.
Zabor sonne les cors, tous s’immobilisent avant de disparaître laissant des corps ou des monceaux de chair sur le disque. Je me presse et arrive près d’Evan qui a les yeux fermés et respire faiblement ; Lisa, près de lui, a un geste brusque et envoie une boule de feu que j’esquive.
‒ Lisa…
‒ …
‒ Lisa, c’est moi Dess.
‒ …
‒ Je dois l’emmener, je ne peux le laisser là.
‒ Il va mourir.
‒ Lisa, fais-moi confiance, s’il te plait.
‒ Non.
‒ S’il te plait… dis-je avant de porter Evan.
Je m’éclipse et arrive rapidement à Attalon où sa mère attend.
‒ Tenez-le, mère.
« Merci, votre Altesse » ; dit-elle en s’élançant vers un bassin de corail.
[EVAN]
‒ Kof…kof…
J’ouvre les yeux, je reconnais les poissons de mille couleurs, des pieuvres et quelques hippocampes. En tournant la tête, je reconnais une énorme queue, je bouge les doigts et la personne se tourne vers moi, elle parait si inquiète.
« Mon fils. »
‒ Mère ; dis-je en la reconnaissant.
« Ca va aller, ça va mieux. Tu as juste été vidé de la force vitale, vous avez tous été vidés. »
‒ Et blessé sur le champ de bataille.
« C’est vrai. Comment te sens-tu ? »
‒ Bien, je suis requinqué.
« Sans plus attendre, nous devons passer à la dissociation. »
‒ Ok.
« Ferme les yeux, écoute ma voix et laisse-toi aller. »
‒ Ok.
Je suis toutes ses instructions et, quelques minutes plus tard, Hyrcane, Austeen et moi, nous regardons.
‒ Wow ! J’ai vu plus d’horreur que je n’en ai jamais vu de ma vie, en quelques heures.
‒ À qui le dis-tu ?
‒ N’est-ce pas ?
« J’espère que vous avez appris à mieux vous connaitre et surtout, maîtriser vos capacités. »
‒ Cela se fera avec le temps.
‒ Nos familles doivent s’inquiéter.
‒ Je le pense aussi.
‒ Mère, nous allons devoir partir.
‒ Oui, oui, il le faut mais nous reviendrons.
« Remettez-moi les cristaux. »
‒ Comment fait-on pour les extirper ?
« Posez la main sur le cœur, fermez les yeux et croyiez-y. »
« Ok. »
Hyrcane se lance et fait sortir le cristal de son cœur en grimaçant, c’est fascinant, le fait de mettre la main dans le cœur et faire ressortir un caillou aussi gros, sans qu’il n’y ait une tache de sang. Austeen le fait aussi à son tour, je mets la main et essaie de ressortir le mien mais n’y arrive pas.
‒ Que se passe-t-il ?
« Evan, il serait mieux que le cristal y reste » ; dit-elle sur un air mystérieux.
‒ Mais pourquoi ?
« Evan, garde le cristal, tu en as besoin. »
‒ Pourquoi ? dis-je en me tournant vers elle.
« Tu en as besoin, nous en reparlerons. »
Je mets la main pour la énième fois et essaie d’en sortir le caillou, il semble avoir purement disparu.
[QUEEN]
Tout se passe comme prévu, je me félicite d’avoir respecté le timing donné par Alifatou. J’observe les deux gredins et souris, c’est drôle.
‒ Queen et Killian dans notre repère.
‒ Il serait donc mieux que je me montre ; dis-je en apparaissant.
‒ L’on attrape certes les mouches avec du miel, mais croire que Killian soit assez puissant pour trouver mon repère, serait de la pure bêtise.
‒ Il n’est pas bête, non plus.
‒ Maintenant que tu es là, tu me serviras de monnaie d’échange.
‒ Ou mieux, nous allons t’utiliser ou nous tuons Killian.
‒ Et si je refuse ?
‒ Crois-tu vraiment avoir le choix ?
‒ Humm… Et dire que nous avons le même sang qui coule en nous.
‒ Tu as du sang de poisson, il y a une nuance.
J’ai envie de le tuer mais je me retiens, ce n’est vraiment pas le moment de craquer.
‒ Bien, tu sais au moins garder ton calme.
‒ Le sortilège a bloqué tes pouvoirs, tu le sais.
‒ Huhum…
Je sens un souffle chaud sur ma nuque, puis Damien pose les mains de part et d’autre de ma tête, c’est plus rapide que je ne le croyais. Damien est si avide de pouvoir et cupide, qu’il ne peut réfléchir.
Je pose la main sur le dos de Killian, afin d’établir le contact entre lui et moi, et donc entre Alifatou et moi. Aussitôt qu’il est rentré dans ma tête, Alifatou s’insinue en moi, je crée rapidement des souvenirs, des images qui plairont à Damien.
Alifatou et moi, plongeons dans les méandres de son cerveau, nous arrivons rapidement au cœur de ses souvenirs. Alifatou et moi, revivons la scène de son intronisation, son entrée dans la secte, nous prenons connaissance des indices et allons chercher le cristal, symbole de son pouvoir.
Lorsqu’Alifatou l’a, nous ressortons de la tête de Damien qui est encore en train de se promener dans celle de Killian, le pauvre. Alifatou se dissocie totalement de Killian et apparaît, surprenant Basile qui veut réagir, mais il est très vite maîtrisé.
‒ Vous avez intérêt à la fermer, sinon, nous vous enlevons le souffle de vie.
‒ Ok.
A cet instant, je ressens la puissance d’Alifatou, je ne sais pas à quoi elle carbure mais elle est puissante. Connaissant sa nature, je me dis que ce n’est pas étonnant, humm. Je bouscule Killian qui se réveille et, par la même occasion, Damien.
‒ Que se passe-t-il ici ?
‒ Ce n’est que nous. Comment a-t-elle fait pour pénétrer ?
‒ J’étais dans Killian.
‒ Je reviens ; dis-je en sortant de la pièce.
Je vais dans ce qui sert de chambre à coucher à Damien et ramène une boite, couleur rouge-sang.
‒ Non, non, remettez-la moi.
‒ Vous n’êtes pas en position de force.
‒ Remettez-la moi et allez-vous en !! Je vais me montrer magnanime, pour ce soir.
‒ L’un de vous, mourra.
Alifatou sa saisit d’un seau en fer traînant par-là, allume un feu et broie le cristal, symbole du pouvoir de Damien, dans ses mains, le réduisant en poussière, avant de faire brûler ses cendres.
‒ Non ; dit-il, les yeux exorbités.
‒ L’un de vous devra se sacrifier, l’un de vous mourra.
‒ Comme il n’a plus de pouvoir, c’est lui qui devrait mourir.
‒ Ah bon ? J’ai pourtant tout fait pour toi, tu m’es redevable à vie.
‒ Je ne te dois rien, je suis un Engamba au même titre que toi.
‒ Je vais te tuer.
‒ Nous allons vous aider.
‒ Cette boîte contient les âmes de tous ceux et celles que tu as tués et floués.
‒ Nous savons qu’en ouvrant cette boite nous les attirerons ici, cette salle sera rapidement chargée et tu devras faire face à ceux que tu as pris plaisir à torturer.
‒Non, s’il vous plait.
‒ Quant à toi Basile, nous savons que tu devais accomplir un certain rituel et surtout, ne jamais te séparer de cette amulette ; dit-elle en la balançant sous son nez.
‒ Remettez-la-moi ; dit-il essayant de l’attraper.
‒ Bien, nous avons fort à faire et paix à vos âmes.
‒ Vas-y, Queen.
J’ouvre la boite, des ombres sortent une à une de ladite boite, Damien recule et veut fuir, suivi de Basile.
‒ J’ai levé le sortilège et Alifatou que voici, a jeté un autre.
‒ Qui consiste en ?
‒ Vous ne sortirez de cette pièce que lorsque vous aurez expiez et que les damnés auront pardonné.
‒ Mais c’est impossible !!
‒ C’est dommage.
‒ Des agents de sécurité passeront récupérer vos corps, demain.
‒ Bonne soirée.
‒ Bonne soirée.
Alors que nous sortons, nous entendons les cris effrayants poussés par Damien et Basile, des supplications mais tout se paie sur terre ; l’enfer, leur enfer, ils y sont déjà.
[SERGE]
‒ Kof…kof…kof…
La personne à qui la queue appartient se tourne vers moi, je cligne des yeux, son visage m’est familier.
« Je ne te ferai pas de mal, Serge. »
‒ Suis-je encore vivant ?
« Oui, oui. »
‒ Où suis-je ?
« Dans un bassin d’eau. »
‒ Pourquoi ?
« Pour te régénérer. »
‒ Je croyais que mes ancêtres avaient coupé le lien entre nous.
« Au cas où tu aurais oublié, je m’appelle Edes. »
‒ Je sais, Edes, je n’ai pas oublié ; je suis juste surpris de te voir.
‒‒ Je suis ton double et si tu disparais, je disparais aussi.
‒ Je vois.
‒‒ J’ai senti ta douleur et cela fait des jours que je ressens ton anxiété.
‒ Ma famille…
‒ Toujours sur le champ de bataille, des corps jonchent le disque.
‒ Oh non ! dis-je en essayant de me lever.
‒ Je te le déconseille, tu n’es pas encore remis.
‒ Ma famille est là-bas ; dis-je en grimaçant.
‒ Tu ne peux rien pour eux dans ton état.
‒ Comment as-tu fait pour me récupérer sachant que l’accès au disque avait été scellé par un sortilège que seuls les natifs du milieu pouvaient lever.
‒ Zaviri a pu lever le sort.
‒ Zaviri ?
‒ La sirène qui accompagnait Dess.
‒ Je vois.
‒ Je t’ai mis dans l’eau car cette eau n’est pas très simple.
‒ Comment ça ?
‒ Tu as été blessé par un être surnaturel, il fallait te guérir avec un médicament surnaturel.
‒ Ok.
…
